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Le Domaine de Guizmo
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29 août 2011

Bilan

coeur441

 

Ma fille,

Après 8 mois de séparation et de travail sur toi un bilan s'impose. Tes choix ont-ils été les bons, ou comme tous se plaisaient à te le dire : t'es tu magistralement plantée ? As tu atteint certains de tes objectifs ? Es tu en paix avec toi même ?

Tu te souviens pourtant de ce jour comme si c'était hier. La tristesse, suivit du désespoir, la décéption, et puis la colère. Une colère qui t'as accompagnée longtemps. Colère, rancune, angoisse, amour et haine mélangées. Un cocktail explosif qui prenait feu régulièrement
Ce fût difficile. Mais au moins tu t'exprimais.

Cependant le plus difficile fût encore de savoir ce que tu voulais, et ce qui était le meilleur pour toi. Plus difficile car tous les gens de ton entourage et du sien étaient apparemment mieux informés que toi sur tes désirs et tes besoins, ainsi que sur les siens. Votre choix était selon ces mêmes personnes, bizarre, anormal, malsain. Il était alors d'autant plus difficile pour toi de réfléchir posément. De faire la part véritable des choses. En définitive, il s'est avéré que tu avais fait le bon choix. Que tu étais effectivement la SEULE personne capable de déterminer ce qui était bon pour toi. Et aujourd'hui tu es fière et heureuse de ne pas avoir suivi leurs conseils et d'avoir respecté tes propres désirs.

Tout ça n'a pas été sans difficultés, et tout cela n'est pas non plus terminé. Mais le plus gros du chemin est effectué. Il n'empêche qu'il a parfois été douloureux ce chemin ; que tu as parfois un peu déconné et que vaincre tes angoisses profondes a demandé du courage.

Ce mal au fond de toi qui parfois t'empêchait de respirer, qui te prenait aux tripes comme un étau. Cette douleur tellement profonde, à l'intérieur, qui te donnait parfois l'envie de te faire aussi du mal. Ce mal, cette douleur, tu ne les as pas expulsé, non, tu as appris petit à petit à les gérer seule, à les marginaliser, à leur faire peur et mal à eux aussi ; aujourd'hui ils te laissent en paix la plupart du temps, la guerre n'est pas gagnée mais la victoire est proche.

D'aucuns parleraient de deuil, de fin de quelque chose. Je parlerais plutôt d'un commencement : de l'accouchement dans la douleur, la sueur et le sang d'une nouvelle sorte de relation.

Et comme te le diront toutes les jeunes mamans " L'accouchement ? On oublie vite, car le bonheur qui suit est tellement grand !"

Tu as déjà commencé à oublier, et ton bonheur tu le touches du doigt, bientôt il sera à toi.

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